Mes expositions
Camille Claudel
Une belle déclaration d'amour
Entretiens de la chapelle Sainte Anne
"Je parle aux murs", dit Lacan, et cela veut dire :
"Ni à vous, ni au grand Autre. Je parle tout seul. C'est précisément ce qui vous intéresse.
A vous de m'interpréter."
Chris
Photo et texte Collisions
Prends ton temps !
1883 à Barcelone.
Un jeune architecte catalan, Antoni Gaudi accepte un important chantier : une majestueuse église en cœur de la ville, la Sagrada Familia (la Sainte Famille). Il n’a aucune idée de l’importance de ce chantier.
Rapidement, les problèmes s’amoncellent et le projet prend beaucoup de retard. En effet, l'église devait être financée uniquement par des dons.
Mais le taux de participation se révèle très faible… au point que l’architecte lui-même se retrouve à faire du porte-à-porte pour quémander de l’aide !
Et Gaudí, avec sa manière de travailler, n’arrange pas les choses : il refuse d’utiliser des plans définitifs et préfère suivre son inspiration au jour le jour.
Au fil du chantier, l’architecture se complexifie, le décor se charge de scènes religieuses et de sculptures fourmillantes inspirées par la nature.
Les tours imposantes de la Sagrada rappellent quant à elles le style gothique et très vertical des cathédrales médiévales.
Bref, personne ne sait vraiment à quoi va ressembler cet édifice.
Ni quand il sera terminé.
Apparemment, Gaudí lui-même l’ignore. Il se consacre au projet pendant près de quarante ans... Les dernières années de sa vie, l’architecte va même jusqu’à habiter dans un petit atelier sur le chantier.
Aujourd’hui, la Sagrada Familia n’est toujours pas achevée. Heureusement, on touche au but : pour le centenaire de la mort de Gaudí, en 2026, tout doit être fini.
Promis !
La démarche d’un galeriste de la ville
"Très jeune je me suis passionné pour l'art. Plus tard alors que je visitais le salon des antiquaires de la ville, je suis tombé en admiration devant un bronze animalier. Il s'agissait d'un taureau de Barye qui chargeait la cape d'un torero invisible. J'ai eu une sorte de fulgurance devant cet exploit d'artiste.
Il se dégageait une puissance, une détermination farouche, un désir d'imposer mis-en en exergue par la finesse d'une ciselure exemplaire et d'une patine incommensurable douceur. Ce fut une révélation.
J'ai alors acheté des livres, visité des galeries spécialisées, j'ai questionné, j'ai écouté. Je me suis fait l'œil et j'ai acquis des œuvres.
Bien sûr je me suis trompé et on m'a trompé mais j'ai gardé toutes les œuvres que j’ai acquises.
Je contemple mes erreurs avec autrant d’intérêt que mes bons choix, c’est cela l’école de la vie.
Puis, comme tous les collectionneurs, les passions s’usent et on passe à autre chose. »
Chris
Propos de Bernard Magrez
Montage personnel à son Institut
Ne jamais renoncer
Quand le sentiment d’échec s’installe, face aux méandres de la vie, recevoir certains messages peut être un véritable cadeau.
Des paroles de réconfort venues d’artistes que j’ai pu savourer à leur juste valeur dans le silence.
Laurent Valéra, propose ici la vision sa vision de la grande devise de Bernard Magrez "Ne jamais renoncer", en mettant en parallèle les deux significations qu’elle peut impliquer : la persévérance et l’obstination.
La persévérance est le format blanc, lumineux et épanouissant.
Les baguettes de bois déroulent la base de la structure des mots "Ne jamais renoncer", s’agrandissant, s’étirant, s’érigeant en boucle livrée à l’espace. La devise, les mots et leurs sens sont bien présents mais presque entièrement dématérialisés et sans construction formelle, laissant ainsi la place à un épanouissement qui n’a pas de limites.
A l’opposé, le format rouge représente l’obstination. Cette fois, la devise apparait nettement et nous basculons dans l’idée de l’enfermement. Un enfermement formel, avec la phase en boucle qui se chevauche et continuera en spirale à l’infini, en résonnance avec l’enfermement des mots, du sens, de l’esprit.
Sans vouloir accéder à leur célébrité, eux aussi se sont aussi exprimés sur le sujet :
Chris
A l'Institut Bernard Magrez de la ville
L’Amérique comme ils l’ont vécue
Ici, la star, c’est l’Amérique et ses légendes. On retrouve ainsi les étoiles Hollywoodiennes d’avant-guerre sublimées par le photographe de studio George Hurrell ; la saga des Kennedy par Jacques Lowe, photographe officiel de la famille présidentielle de 1958 à 1962 ; une visite guidée de Graceland, le royaume d’Elvis Presley à Memphis, par le coloriste américain William Eggleston ou encore la conquête spatiale américaine magnifiée par Hiro et une galerie de portraits des artistes les plus novateurs de leur époque : Marilyn Monroe, Miles Davies, Louise Bourgeois ou William Burroughs, immortalisés par les photographes américains Irving Penn, Herb Ritts, Milton H. Greene ou Robert Mapplethorpe.
Dans ce drapeau américain, un peu de bleu-blanc-rouge frenchy : les bikers de Philippe Vermès - portraits de motards épris de liberté et de grands espaces - côtoient les clichés de Jean-Pierre Laffont, un photojournaliste arrivé aux États-Unis, en 1965, témoin privilégié des mutations politiques et sociales des "States" pendant 30 ans. Avec lui, on assiste à la construction du World Trade Center, on approche les gangs du Bronx, la violence de la 42e Rue, on revit le mouvement hippie ou le retour triomphant des astronautes d’Apollo XI après la Lune avant de chuter avec les cours du pétrole et de s’interroger avec l’Américain moyen qui pour la première fois doute de son « Way Of Life ». Tout un pays, tout un peuple et toute une histoire à (re)découvrir.
L'exposition rassemble des pointures comme William Eggleston, l’inventeur de la photo couleur moderne, George Hurrell et ses clichés glamours de stars holywoodiennes, ou encore Jean-Pierre Laffont, l’observateur compassionnel des mutations politiques américaines ou Robert Mapplethorpe, le maître du nu en noir et blanc.
Documentaire, portrait, photojournalisme : autant de techniques et de points de vue, qui, à leur manière, expriment le mythe américain à travers des personnalités, des moments forts et une histoire fantasmée.
Chris
Montage personnel
La probabilité du miracle
Depuis plus de 17 ans, l'artiste plasticien Gérard Rancinan et l'écrivain Caroline Gaudriault collaborent à la réalisation d'expositions mêlant photographie, installation cinématographique et écriture.
Dans un parcours qui investit aujourd'hui les espaces de la Base sous-marine, Gérard Rancinan et Caroline Gaudriault proposent un voyage dans un univers artistique où réel et irréel se confrontent. Leur proposition s'affirme comme le miroir de la mémoire de notre société et de son époque.
Le dialogue établi entre la photographie de Gérard Rancinan et les textes de Caroline Gaudriault est rythmé au fil du parcours par une quarantaine d'œuvres transposant une époque marquée par les fantasmes, l'illusion, les contradictions face au déni de réalité et par des livres qui nous proposent de nous interroger sur notre monde et plus encore sur la perception que nous en avons.
L'artiste et l'écrivain souhaitent ainsi montrer à travers leur travail le rapport entre la réalité de ce qui est montré et l'iconographie qui en est faite.
Chris
Montage personnel à la Base sous Marine de la ville
Une oreille attentive
"… est exceptionnelle aussi bien pour celui qui écoute que pour celui qui parle. Lorsque nous sommes reçus à cœur ouvert, sans être jugés, que nous sommes écoutés d'une oreille intéressée, notre esprit s'ouvre."
Chris
Texte Sue Pattinson Thoele
A la Galerie Imagine
Une galerie de portraits
… d'un pays à l'autre, parce qu'au-delà de la brutalité qui nous entoure, une certaine grâce, au-delà de l'écran, révèle une élégance intérieure, une somptueuse image des acteurs, une poésie du sourire.
Cette beauté-là magnifie une certaine représentation du quotidien et fait du bien où que nous soyons.
Chris