La démarche d’un galeriste de la ville
"Très jeune je me suis passionné pour l'art. Plus tard alors que je visitais le salon des antiquaires de la ville, je suis tombé en admiration devant un bronze animalier. Il s'agissait d'un taureau de Barye qui chargeait la cape d'un torero invisible. J'ai eu une sorte de fulgurance devant cet exploit d'artiste.
Il se dégageait une puissance, une détermination farouche, un désir d'imposer mis-en en exergue par la finesse d'une ciselure exemplaire et d'une patine incommensurable douceur. Ce fut une révélation.
J'ai alors acheté des livres, visité des galeries spécialisées, j'ai questionné, j'ai écouté. Je me suis fait l'œil et j'ai acquis des œuvres.
Bien sûr je me suis trompé et on m'a trompé mais j'ai gardé toutes les œuvres que j’ai acquises.
Je contemple mes erreurs avec autrant d’intérêt que mes bons choix, c’est cela l’école de la vie.
Puis, comme tous les collectionneurs, les passions s’usent et on passe à autre chose. »
Chris
Propos de Bernard Magrez
Montage personnel à son Institut