Le 8 Mars, journée internationale des droits de la femme
La fugitive heure du ponant
Morphée flirte et puis s'esquive. Alors je reste là avec mes chats.
Fantômes et squelettes tels patrouille et sentinelle.
Ils guettent et protègent ce délicieux silence.
Ce merveilleux néant où les questions s'éparpillent pour mieux mourir en paix.
Cet éther où faute de proies les démons calanchent sans éclat.
Crépuscule.
Entre la furie des journées et le coma de mes nuits. Il y a parfois cet instant-là.
Celui où je cesse de me battre, de redouter ou de pleurer.
Encore que la vie m'a repris que ces trois verbes-là perdent leur éclat.
De superbes, ils deviennent excessifs.
Je ne conserve même plus qu'une colère ou deux pour me tenir chaud cet hiver.
J'ai connu des arsenaux mieux garnis !
Quoi qu'il en soit à cette heure le guichet des ires est fermé !
Le silence est trop quiet pour tolérer désormais le moindre cahot.
Il se goûte et s'écoute... encore un peu.
Encore un instant avant de sombrer.
Chris
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Les mots que je couche et puis que je biffe
Si j'ai l'écriture vive et rageuse, ceux-là je les trace toujours lentement, pour une fois généreuse avec le temps que je leur consacre.
Ceux-là je ne les crache pas, je ne les griffe pas d'une plume aussi encolérée que crissante.
Ces mots-là je les couche méthodiquement sur le papier, je les aligne l'un après l'autre d'un trait toujours manuscrit que je m'applique à rendre le plus épais possible. Crayon gras, encre fluide ou stylet large, quelque soit le support et l'instrument que j'use, chaque mot sera dessiné plus que jeté, qui sur la feuille, qui sur l'écran. Comme ces phrases d'une heure au relief creusé dans le sable et offertes à la mer qui viendra les engloutir.
Car qu'ils soient timides et chuchotés, qu'ils soient pleins ou déliés, dès lors qu'ils sont, ils seront irrémédiablement biffés de rayures fines, méthodiques et fatales.
Chaque lettre deviendra secrète.
Chaque mot sera anéanti.
Chaque phrase rejoindra le néant.
Je ne les lisse que pour mieux les dévaster.
Mots en l'air, sans queue ni tête. Parfois paradigme, souvent rengaine.
Ils ne seront livrés qu'un instant avant d'être sabrés, minutieusement, sans parvenir à déterminer si je prends plus de plaisir à les écrire qu'à les détruire.
Ils sont l'évidence dont on va se persuader, le désir qu'on ose enfin confesser ou la crainte que l'on voudrait juguler à tout jamais.
Ils sont les mots que l'on ne prononce jamais mais que dans le silence, on aime à tracer avant de les réduire en cendre.
Peut-être pour se persuader qu'on existe ou pour tuer le temps ou pour rien.
Juste pour rien - pour une fois, juste pour rien précisément.
Chris
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Les crises
"... les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard.
Ils nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie."
Chris
Texte de Carl Gustav Jung
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Elle s'est longtemps excusée d'exister
Elle s’est longtemps excusée d’être là, de respirer, de prendre de la place.
Dès son plus jeune âge, elle avait compris que son existence devait être douce, discrète, en arrière-plan.
Alors, elle s’est appliquée à ne jamais faire trop de bruit, à ne jamais trop déranger, à toujours se fondre dans le décor.
Elle s’excusait sans cesse.
Pour ses mots, pour ses silences.
Pour ses rires trop forts, pour ses larmes qu’elle ne savait pas retenir.
Pour ses rêves trop grands, pour ses peurs trop intimes.
Elle s’excusait de ressentir si intensément.
Elle pensait qu’il fallait se plier pour être aimée.
Se conformer pour être acceptée.
Alors, elle a courbé l’échine.
Elle a comprimé son feu intérieur jusqu’à le réduire en une braise à peine visible.
Elle a refoulé ses colères et ses passions, pour ne pas déranger, pour ne pas effrayer.
Elle a porté des masques, des costumes taillés par les attentes des autres.
Elle a appris à jouer le rôle de la fille sage, de la femme docile, de l’amie qui écoute plus qu’elle ne parle.
Elle s’est glissée dans des cases qui ne lui ressemblaient pas, persuadée que c’était le prix à payer pour appartenir.
Mais à force de s’excuser d’être ce qu’elle était, elle a fini par oublier qui elle était vraiment.
Elle s’est perdue dans les reflets déformés des miroirs tendus par les autres.
Elle s’est éteinte à petit feu, se demandant pourquoi elle se sentait toujours à côté de sa propre vie.
Jusqu’au jour où elle a compris.
Elle a compris qu’elle s’excusait de respirer alors qu’elle avait le droit d’exister pleinement.
Elle a compris qu’elle s’effaçait pour ne pas déranger alors que sa place lui revenait de droit.
Elle a compris qu’elle ne serait jamais assez pour ceux qui ne savaient pas la voir.
Alors, elle a décidé d’arrêter.
D’arrêter de s’excuser pour ce qu’elle ressentait.
D’arrêter de s’effacer pour que les autres brillent plus fort.
D’arrêter de minimiser ses réussites, ses rêves, ses envies.
Elle a repris son souffle, relevé la tête, redressé les épaules.
Elle a laissé son feu intérieur reprendre vie, éclairer ses yeux, réchauffer son cœur.
Elle a appris à s’aimer, à s’écouter, à se choisir.
Elle a compris qu’elle n’avait pas à demander la permission d’être elle-même.
Qu’elle n’avait pas à s’excuser de son intensité, de son audace, de sa lumière.
Alors, elle a pris sa place, sans compromis, sans s’excuser, sans s’effacer.
Et ce jour-là, elle a enfin commencé à vivre.
Entièrement.
Librement.
Intensément.
Chris
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La vie
"Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant, parce que le monde appartient à celui qui ose !
La vie est beaucoup trop belle pour être insignifiante !"
Chris
Texte de Charlie Chaplin
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Les rencontres
"Il est des rencontres magiques qui surgissent dans notre vie sans prévenir.
Il est des rencontres qui ont un caractère magique par la qualité de ce qu'elle révèlent, en nous, ou chez l'autre.
Il est des rencontres qui nous appellent au plus profond de notre être, du plus lointain de notre histoire.
Il est des rencontres qui éclaireront notre parcours de vie, d'une lumière plus vive, plus féconde...
Je souhaite à chacun de pouvoir accueillir l'une de ces rencontres si elle fait irruption dans sa vie, et de s'y abandonner de tout son coeur".
Chris
Texte de Jacques Salomé
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Etre aimé
"Finalement je pense que vous n'avez pas besoin de faire quoi que ce soit pour être aimé.
Nous passons notre vie à essayer d'être plus jolie, plus intelligente. Mais j'ai compris deux choses.
Ceux que nous aimons nous voient avec leur cœur et nous attribuent des qualités au-delà de ce que nous avons réellement.
Et ceux qui ne veulent pas nous aimer ne seront jamais satisfaits de tous nos efforts.
Oui, en effet.
Je pense qu'il est important de laisser nos imperfections tranquilles.
Ils sont précieux pour comprendre ceux qui nous voient avec leur cœur."
Chris
Texte de Frida Kahlo
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A mes amies qui ont engagé un combat contre le cancer !
Je tenais à prendre un moment pour vous dire à quel point vous êtes une source d'inspiration. Votre force et votre courage face à cette épreuve sont vraiment admirables. Chaque jour, vous faites preuve d'un incroyable détermination et je suis comme beaucoup d'autres, touchée par votre résilience.
Je sais que les jours peuvent être difficiles, que le chemin peut sembler long, mais rappellez-vous que vous n'êtes pas seule. Vous avez autour de vous des personnes qui vous aiment et qui vous soutiennent inconditionnellement. N'hésitez pas à puiser dans cette force collective pour avancer.
Prenez soin de vous, accordez- vous des moments de douceur et de répit. Célébrons ensemble chaque petite victoire, chaque moment de joie, sachez que je suis ici à vos côtés, prête à vous accompagner dans ce combat !
Chris
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