Ma résonnance

Mes écrits


La fugitive heure du ponant

Morphée flirte et puis s'esquive. Alors je reste là avec mes chats.
Fantômes et squelettes tels patrouille et sentinelle.
Ils guettent et protègent ce délicieux silence.
Ce merveilleux néant où les questions s'éparpillent pour mieux mourir en paix.
Cet éther où faute de proies les démons calanchent sans éclat.
Crépuscule.


Entre la furie des journées et le coma de mes nuits. Il y a parfois cet instant-là.
Celui où je cesse de me battre, de redouter ou de pleurer.
Encore que la vie m'a repris que ces trois verbes-là perdent leur éclat.

De superbes, ils deviennent excessifs.
Je ne conserve même plus qu'une colère ou deux pour me tenir chaud cet hiver.

J'ai connu des arsenaux mieux garnis !
Quoi qu'il en soit à cette heure le guichet des ires est fermé !
Le silence est trop quiet pour tolérer désormais le moindre cahot.
Il se goûte et s'écoute... encore un peu.
Encore un instant avant de sombrer.

 

Chris

Photo sur Pinterest

 

49d8139b29ac2b39971965535d590a99.jpg


07/03/2025
0 Poster un commentaire

Les mots que je couche et puis que je biffe

Si j'ai l'écriture vive et rageuse, ceux-là je les trace toujours lentement, pour une fois généreuse avec le temps que je leur consacre.

Ceux-là je ne les crache pas, je ne les griffe pas d'une plume aussi encolérée que crissante.

Ces mots-là je les couche méthodiquement sur le papier, je les aligne l'un après l'autre d'un trait toujours manuscrit que je m'applique à rendre le plus épais possible. Crayon gras, encre fluide ou stylet large, quelque soit le support et l'instrument que j'use, chaque mot sera dessiné plus que jeté, qui sur la feuille, qui sur l'écran. Comme ces phrases d'une heure au relief creusé dans le sable et offertes à la mer qui viendra les engloutir.
Car qu'ils soient timides et chuchotés, qu'ils soient pleins ou déliés, dès lors qu'ils sont, ils seront irrémédiablement biffés de rayures fines, méthodiques et fatales.

Chaque lettre deviendra secrète.
Chaque mot sera anéanti.
Chaque phrase rejoindra le néant.

Je ne les lisse que pour mieux les dévaster.
Mots en l'air, sans queue ni tête. Parfois paradigme, souvent rengaine.

Ils ne seront livrés qu'un instant avant d'être sabrés, minutieusement, sans parvenir à déterminer si je prends plus de plaisir à les écrire qu'à les détruire.

Ils sont l'évidence dont on va se persuader, le désir qu'on ose enfin confesser ou la crainte que l'on voudrait juguler à tout jamais.
Ils sont les mots que l'on ne prononce jamais mais que dans le silence, on aime à tracer avant de les réduire en cendre.

Peut-être pour se persuader qu'on existe ou pour tuer le temps ou pour rien.
Juste pour rien - pour une fois, juste pour rien précisément.

 

Chris

Photo sur Pinterest

 

c77e3bb0798b76bce90e74dedd9cb1f2.jpg


07/03/2025
0 Poster un commentaire

Elle s'est longtemps excusée d'exister

Elle s’est longtemps excusée d’être là, de respirer, de prendre de la place.
Dès son plus jeune âge, elle avait compris que son existence devait être douce, discrète, en arrière-plan.
Alors, elle s’est appliquée à ne jamais faire trop de bruit, à ne jamais trop déranger, à toujours se fondre dans le décor.
Elle s’excusait sans cesse.
Pour ses mots, pour ses silences.
Pour ses rires trop forts, pour ses larmes qu’elle ne savait pas retenir.
Pour ses rêves trop grands, pour ses peurs trop intimes.
Elle s’excusait de ressentir si intensément.
Elle pensait qu’il fallait se plier pour être aimée.
Se conformer pour être acceptée.
Alors, elle a courbé l’échine.
Elle a comprimé son feu intérieur jusqu’à le réduire en une braise à peine visible.
Elle a refoulé ses colères et ses passions, pour ne pas déranger, pour ne pas effrayer.
Elle a porté des masques, des costumes taillés par les attentes des autres.
Elle a appris à jouer le rôle de la fille sage, de la femme docile, de l’amie qui écoute plus qu’elle ne parle.
Elle s’est glissée dans des cases qui ne lui ressemblaient pas, persuadée que c’était le prix à payer pour appartenir.
Mais à force de s’excuser d’être ce qu’elle était, elle a fini par oublier qui elle était vraiment.
Elle s’est perdue dans les reflets déformés des miroirs tendus par les autres.
Elle s’est éteinte à petit feu, se demandant pourquoi elle se sentait toujours à côté de sa propre vie.
Jusqu’au jour où elle a compris.
Elle a compris qu’elle s’excusait de respirer alors qu’elle avait le droit d’exister pleinement.
Elle a compris qu’elle s’effaçait pour ne pas déranger alors que sa place lui revenait de droit.
Elle a compris qu’elle ne serait jamais assez pour ceux qui ne savaient pas la voir.
Alors, elle a décidé d’arrêter.
D’arrêter de s’excuser pour ce qu’elle ressentait.
D’arrêter de s’effacer pour que les autres brillent plus fort.
D’arrêter de minimiser ses réussites, ses rêves, ses envies.
Elle a repris son souffle, relevé la tête, redressé les épaules.
Elle a laissé son feu intérieur reprendre vie, éclairer ses yeux, réchauffer son cœur.
Elle a appris à s’aimer, à s’écouter, à se choisir.
Elle a compris qu’elle n’avait pas à demander la permission d’être elle-même.
Qu’elle n’avait pas à s’excuser de son intensité, de son audace, de sa lumière.
Alors, elle a pris sa place, sans compromis, sans s’excuser, sans s’effacer.
Et ce jour-là, elle a enfin commencé à vivre.
Entièrement.
Librement.
Intensément.

 

Chris

Photo sur @

 

480971870_10232308782997032_1793017022135147283_n.jpg


07/03/2025
0 Poster un commentaire

A mes amies qui ont engagé un combat contre le cancer !

Je tenais à prendre un moment pour vous dire à quel point vous êtes une source d'inspiration. Votre force et votre courage face à cette épreuve sont vraiment admirables. Chaque jour, vous faites preuve d'un incroyable détermination et je suis comme beaucoup d'autres, touchée par votre résilience.

Je sais que les jours peuvent être difficiles, que le chemin peut sembler long, mais rappellez-vous que vous n'êtes pas seule. Vous avez autour de vous des personnes qui vous aiment et qui vous soutiennent inconditionnellement. N'hésitez pas à puiser dans cette force collective pour avancer.

Prenez soin de vous, accordez- vous des moments de douceur et de répit. Célébrons ensemble chaque petite victoire, chaque moment de joie, sachez que je suis ici à vos côtés, prête à vous accompagner dans ce combat !

 

Chris

Photo sur @

 

480309878_10232431533403803_1682343176988415483_n.jpg


05/03/2025
0 Poster un commentaire

Stop à la violence !

Je refuse de me laisser entraîner dans une spirale infernale basée sur la violence. Je choisis de me protéger, de m'éloigner de certaines personnes malsaines. Je ne leur donne plus le pouvoir de me blesser.
Je me concentre sur les personnes positives, celles qui m'apportent de la joie et du soutien. Je cultive l'optimisme et la bienveillance, en me rappelant que le bonheur ne dépend pas des autres mais de soi-même.
Je me libère de ces emprises et je trace mon propre chemin, un chemin rempli de sérénité, d'épanouissement et de joie profonde !
 
Chris
Photo sur @
 
480793679_10232474410075693_6027644625012468643_n.jpg

05/03/2025
0 Poster un commentaire

Des êtres destinés

Je crois qu’il y a des êtres destinés l’un à l’autre.

Un appel des corps, un appel des cœurs.

Un secret chuchoté au creux de la nuit.

Une promesse de vie.

Je crois qu’il y a des êtres que tout réunit

au-delà des apparences et des idées reçues

au-delà de tout ce qui existe et qui n’existe pas.

Je crois qu’il y a des êtres faits pour s’entendre

sans un mot.

S’entendre et se comprendre.

Langage d’âmes.

Je crois qu’il y a des êtres faits pour se trouver tout simplement !

 

Chris

Photo sur @

 

481044559_10232562977729829_1361601687258898867_n.jpg


05/03/2025
0 Poster un commentaire

La solitude

La solitude est souvent perçue comme un vide, un manque à combler à tout prix. Pourtant, est-elle réellement un fardeau, ou bien une étape nécessaire à la construction de soi ?
Nous passons notre vie à chercher des connexions extérieures, oubliant parfois que la première relation à cultiver est celle que nous avons avec nous-mêmes.
La solitude n’est pas un isolement imposé mais une invitation à la réflexion, un face-à-face avec notre propre essence.
 
Chris
Photo sur @
 
481080628_10232563181334919_5857840073061680203_n.jpg

05/03/2025
0 Poster un commentaire

A nous !

Nous sommes incroyables !
Nous avançons même quand c'est dur.
Nous brillons même quand nous ne le voyons pas.
Nous comptons sur nous même quand nous doutons.
Je nous souhaite une belle nuit !
Une nuit où nous respirons un peu plus fort, où nous sourions un peu plus grand, où nous nous autorisons à être juste nous sans pression.
Le monde est un peu plus beau parce que nous sommes là.

 

Chris

Photo sur @

 

481922078_10232591578484830_3071312655648200496_n.jpg


05/03/2025
0 Poster un commentaire

Le deuil

Le deuil n’est pas qu’une douleur, c’est une déchirure sans fin.
Ce n’est pas ce cri qui éclate, c’est un silence lourd qui s’installe.
Ce n’est pas la nuit, c’est l’absence d’aube. Il ne s’agit pas seulement de perdre quelqu’un mais de perdre aussi une partie de soi, un morceau d’âme que rien ne pourra jamais vraiment remplacer.
Il y a un moment où la douleur devient insupportable, où elle dépasse l’entendement. Elle n’est plus localisée, elle est partout : dans la poitrine, dans les tempes, dans la gorge serrée. Même l’air semble peser trop lourd. Alors, quelque chose se brise. Ce n’est pas une fuite, ce n’est pas une capitulation. C’est une sorte de survie. On s’éteint doucement, on glisse hors de soi-même, comme si un mode off s’activait pour échapper à l’incendie intérieur.
On devient spectateur de sa propre peine, un témoin distant. Tout devient flou, les bruits se tassent, les pensées se figent. Ce n’est pas un oubli, mais un effacement temporaire, une parenthèse fragile. C’est un refuge, ou peut-être une prison, difficile à dire. Et pourtant, c’est ce qui permet de tenir, un instant de répit dans un océan de souffrance.
Mais lorsque la déconnexion s’atténue et que le monde revient en vagues douloureuses, il faut alors réapprendre à vivre avec ce vide. C’est une reconstruction lente, maladroite, toujours incomplète. Le deuil, finalement, n’est pas une cicatrice qui referme mais une plaie qu’on apprivoise.
 
Chris
Photo sur Pinterest
 
2949145d3b2905155e57b723cef882a9.jpg

22/02/2025
0 Poster un commentaire

A mes enfants

Mes enfants ne sont pas ma toile pour peindre
ni mon diamant à polir.
Mes enfants ne sont pas mes trophées à partager avec le monde
ni mon insigne d'honneur.
Mes enfants ne sont pas une idée, une attente ou une fantaisie
ni mon reflet ou mon héritage.
Mes enfants ne sont pas mes marionnettes ou des projets
ni mon aspiration ou mon désir
Mes enfants sont ici pour trébucher, tomber, essayer, pleurer, apprendre et faire des erreurs, échouer et essayer encore.
Ecouter le battement d'un tambour faible à nos oreilles d'adulte, danser sur une chanson qui se réjouit de la liberté.
Ma tâche est de me retirer.
Rester dans une possibilité infinie.
Guérir mes propres blessures.
Et laisser mes enfants s'envoler.
 
Chris
Photo sur @
 
478123872_1064792999026557_3047243531081380518_n.jpg

22/02/2025
0 Poster un commentaire