Ma sensualité
Une tempête amoureuse
"Au cours d'une nuit en tumultes
j'ai suivi les rives de ton corps
aux creux des mots brouillons incultes
j'ai crié le silence des morts.
Aux griffes bleues de nos caresses
j'ai ancré dans ta peau le désir
du hâvre des belles tendresses
pour les corps rassasiés de plaisirs.
Aux morsures de nos baisers chauds
sur les plis de nos lèvres sèches
j'ai goûté la chair le sang et l'eau
des fleuves frissons de nos pêches.
Aux vagues tempêtes des assauts
de nos ventres brûlants de désir
j'ai sombré au profond tout là-haut
près de l'absence du départir.
Aux embruns de nos larmes salées
j'ai bu le nectar de ton plaisir
à jamais de désir abreuvé
j'ai humé ton parfum à ravir.
Aux déchirures chaudes d'envies
d'être plus encore en dérive
sur tes courbes j'ai senti la vie
dessiner tes hanches en rives.
Aux flux de nos lames profondes
au cœur des violences amènes
j'ai susurré les mots facondes
aux creux des vagues de l'arène.
Jusqu'au petit matin des câlins
j'ai suivi ton cours rivière bleue
aux caresses douces de nos mains
un grain de peau d'orage amoureux."
Chris
Teste de Jean Marc Buttin
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Un voyage
« - Je viendrais bien te voir à Bruxelles. Il me faudrait un point de chute. Tu as une idée ?
- Oui. Ma chute de reins. »
Chris
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A ma capacité de résilience
"Tu ne sais jamais à quel point tu es forte jusqu'au jour ou être forte, reste la seule option."
Chris
Texte d'Agnès Ledig
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A la bouche
Quand tu m'embrasses, je tombe.
Le monde autour de moi s'efface.
Je succombe.
Quand tu m'embrasses, mon cœur bondit dans ma poitrine.
Tu sais, dans les montagnes russes, quand tu arrives au sommet et que tu t'apprêtes à redescendre, il y a cet instant de grâce, cette demi-seconde où tu sembles défier la gravité et voler. Le cœur bondit dans la poitrine, comme propulsé par l'ascension. Et cet instant fugitif d'avant la peur du vide est parfaite parce que plein de possibilités.
C'est le temps du rêve.
Le moment où tout devient possible.
Poser mes lèvres sur les tiennes me fait exactement le même effet.
Le cœur qui bat fort.
La sensation de légèreté.
L'impression que l'univers des possibles m'est ouvert.
L'euphorie.
L'impression que je demeure suspendue.
Suspendue à tes lèvres...
Ce délicieux vertige qui me coupe le souffle et qui me fait gémir dure aussi longtemps que ton corps est près du mien.
Et parfois, même longtemps après, alors que mes pensées s'égarent sur les contours de tes lèvres, sur ce sourire à la fois tendre et obscène, mon cœur se fait tout léger dans ma poitrine, mes jambes deviennent molles.
Il suffit de si peu pour que je perde complètement pied.
Chris
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A mon écriture
Une chandelle, une plume, de l’encre. Pas de papier. Toi. Nu. Ce soir, sur ta peau, j’écrirai les mots. Le mot « tendresse », je l’écrirai au creux de ton cou, là où j’enfouis ma tête, les soirs de tempête ou les matins gris.
Sur tes épaules, je laisserai l’encre révéler à ta peau le trouble qui s’empare de moi chaque fois que mes baisers s’égarent à cet endroit. Peut-être oserais-je aussi y écrire la morsure que je refoule si souvent. Le canevas de ton dos sera marqué par la fougue et la passion, celles-là même que tu m’inspires quand tu me prends et qui laissent parfois leur trace, la trace de mes ongles, dans ta chair.
Le mot « caresse », je le tatouerai dans tes paumes ouvertes, pour que tu n’oublies jamais ce pourquoi elles sont faites. Pour que toujours, tu te rappelles qu’elles ont la forme de mes seins, de mes hanches, de mon sexe. Pour que tu n’oublies plus les frissons que tu sais faire naître lorsque tu me touches.
Au creux de tes reins, j’écrirai le vice, les péchés inavoués. J’écrirai le prénom de tous ceux que j’ai aimés et que tu me fais oublier quand tes reins se creusent, ondulent. Quand je jouis, accrochée à ton bassin qui tangue.
Je confierai à tes fesses l’envie que j’ai que tu fasses rougir les miennes.
Au creux de ton aisselle jusqu’à l’intérieur du coude, j’écrirai « calme », puisqu’il n’y a nulle part au monde où je ne me sente mieux que dans l'étreinte de nos corps.
J’écrirai sur ton torse le besoin que j’ai de t’entendre jouir, encore et encore. J’écrirai la violence de mon désir pour toi.
Peut-être déborderai-je plus bas pour confier à ta peau ma douleur lorsque tu ne me touches pas. Sur ton ventre, j’abandonnerai toute ma volonté et te supplierai : « Encore ».
Sur le relief iliaque, de haut en bas, de la hanche jusqu’au sexe, j’écrirai l’humidité qui naît entre mes cuisses quand je te vois nu. J’écrirai mes envies de luxure.
Ma calligraphie se fera plus fine pour te confier comme j’ai envie de toi. Enfin, ma plume déroulera un ruban d’encre autour de ton sexe, pour que tu n’oublies plus jamais l’image de mes lèvres ouvertes et qui glissent le long de ton sexe.
Puis je déposerai la plume.
Chris
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L'offrande
Lorsqu’elle était rentrée, elle avait trouvé un billet sur le lit :
«Prends une douche et prépare-toi. Ce soir… »
Amusée et intriguée par les possibilités laissées par les points de suspension, elle entreprit de se dévêtir, puis passa sous la douche, laissant l’eau chaude laver la fatigue de cette journée. Elle exfolia sa peau, s’assura de la qualité de son épilation, se savonna. Elle serait parfaite. Lorsqu’elle sortit de la salle de bain, de longues minutes plus tard, elle était coiffée et la beauté de ses traits était habilement rehaussée par un maquillage discret et de bon goût.
Elle se dirigeait vers la penderie quand elle vit une boîte sur le lit. Cette boîte n’y était pas quand elle s’était glissée sous la douche. Étrange. Son homme avait dû rentrer pendant qu’elle se lavait. Elle tendit l’oreille, mais aucun bruit ne vint trahir la présence de celui qui avait déposé là ce paquet.
Sur le couvercle, un mot : « Ouvre ! »
Elle souleva donc le carton pour découvrir un joli ensemble de dentelle noire et des escarpins aux talons vertigineux. Il avait choisi sa tenue. Elle enfila d’abord le porte-jarretelles, puis entreprit de gainer ses jambes des bas de soie qu’il avait choisis. Elle chaussa les escarpins vernis et se retourna pour juger du galbe de ses jambes et de la cambrure de ses reins ainsi soulignés par la dentelle du porte-jarretelles. Il savait choisir ce qui mettait ses atouts en valeur. Ainsi vêtue, la courbe de ses fesses était parfaitement irrésistible. Elle eut envie de ne pas enfiler la culotte mais se dit qu’il avait pris la peine d’en choisir une, alors il tenait à ce qu’elle la porte. Lorsqu’elle déplia le minuscule morceau de dentelle transparente, elle sourit. Avec ce string, elle serait plus nue que si elle n’enfilait rien. Docile, elle passa chacun de ses pieds dans la culotte, puis la remonta le long de la soie de ses bas. Lorsqu’il atteint le haut des cuisses, la peau nue frissonna. Le vêtement poursuivit son ascension jusqu’à venir s’appuyer doucement sur sa fleur qu’elle sentait déjà émue.
Elle réprima un petit spasme de plaisir quand le fil du string glissa entre ses fesses. Un furtif coup d’œil dans la glace lui assura que l’ajustement était parfait. En soulevant le soutien-gorge, elle remarqua qu’il y avait encore un autre morceau. Une autre pièce d’étoffe. C’était pourtant beaucoup trop petit pour être une robe. Elle enfila le soutien-gorge, remarquant à peine à quel point la dentelle transparente rendait obscènes ses tétons qui pointaient d’excitation. Elle saisit l’étoffe qui restait dans la boîte et constata que ce qu’elle avait pris pour un seul morceau était plutôt un loup et un très long ruban de satin. Elle sourit et enfila le loup pour rire.
«Ne bouge plus !», entendit-elle derrière elle.
Même si elle avait sursauté, un sourire étira ses lèvres.
Elle avait reconnu la voix.
Chris
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Même regarder la télévision avec toi
"... peut être détonnant.